Afin de mieux appréhender l'univers esthétique de la guitare picking, il est toujours parlant d'apprécier d'autres formes artistiques comme la littérature, la peinture, la danse, le cinéma, la poésie, ou encore la bande dessinée. Si le picking aujourd'hui est largement mondialisé et son champ stylistique particulièrement ample, ses origines n'en sont pas moins profondément américaines et populaires.
Lors de la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle se déploie un courant réaliste américain qui imprègne les arts, reconnu comme étant un premier courant artistique d'ampleur proprement américain. Il a la particularité de s'intéresser à la vie populaire, simple et inégale, voire misérable, et se divise en deux branches : urbaine et rurale. Le picking ayant émergé dans les milieux ruraux autour des Appalaches (Kentucky, Carolines, Tennessee, Virginie...), c'est le versant rural du réalisme américain que nous exposerons plus largement ici, en particulier pour la peinture, la littérature et la photographie.
Enfin, quelques dates sur l'Histoire des Etats-Unis d'Amérique viendront éclairer certains aspects qui ont profondément marqué les formes artistiques.
L'emblématique fresque murale de Thomas Hart Benton, intitulée The Sources Of Country Music est exposée au Country Music Hall Of Fame, le musée des célébrités de la Country Music, situé à Nashville.
Parmi les toiles représentatives d'Hart Benton, citons Cotton Pickers, Georgia, Coal, City Activities with Dance Hall, Roasting Ears. Peintre réaliste, le style de Benton se caractérise par son folklorisme, ses scènes rurales et agricoles.
La vie populaire et inégale est notamment décrite dans les oeuvres de Mark Twain (1835-1910), Hamlin Garland (1860-1940), Edgar Lee Masters (1868-1950), Susan Glaspell (1876-1948), William Faulkner (1897-1962), Ernest Hemingway (1899-1961), Margaret Mitchell (1900-1949), John Steinbeck (1902-1968), Tennessee Williams (1911-1983), Jack Kerouac (1922-1969), Nelle Lee Harper (1926-2016), Toni Morrisson (1931-2019), ou encore Cormac McCarthy (1933-2023).
Par ailleurs, le style littéraire américain possède bien souvent quelques caractéristiques reconnaissables comme une écriture simple et directe, un réalisme évident des descriptions jusqu'aux dialogues, une narration à la première personne du singulier, une certaine distanciation morale de l'auteur et un humour omniprésent. Voici quelques pistes :
Mark Twain : Les Aventures de Huckleberry Finn, 1884. La Vie sur le Mississippi, 1883. Mark Twain est le père du roman américain, qu'il fonde d'après les traditions et valeurs autochtones, émancipé de toute influence européenne. (Eviter les traductions de W. L. Hughes)
Edgar Lee Masters (poésie) : Spoon River Anthology, 1914-15. Poèmes sur les morts d'une petite ville.
Susan Glaspell (théâtre) : Trifles, 1916. Pièce de théâtre en un acte, sur la place des femmes dans la société. (Volume bilingue aux Presses Universitaires du Midi). Adaptation télévisée par P. Cavanagh en 1961, sous le titre A Jury of Her Peers dirigé par Robert Florey.
Hamlin Garland : A Daughter of the Middle Border, 1921. Garland est connu pour ses descriptions du labeur des agriculteurs du Midwest.
William Faulkner : Le Bruit et la Fureur, 1929, Lumière d'Août, 1932, Absalon ! Absalon ! 1936. Originaire du Mississpi, Faulkner reçoit le Prix Nobel en 1949. Son style très travaillé qui n'a rien de concis, fait paradoxalement émerger la spontanéité et la psychologie erratique des personnages. Voir aussi les portraits concis dans Coucher de Soleil et Croquis de La Nouvelle-Orléans, 1925.
Margaret Mitchell : Autant en Emporte le Vent, 1936. Livre fleuve et succès planétaire, il est question notamment de la rivalité entre Sudistes et Nordistes. Nombreuses adaptations : cinématographique par Victor Fleming en 1939, des comédies musicales et un ballet.
John Steinbeck : Les Raisins de la Colère, 1940. Tortilla Flat, 1935. Prix Nobel en 1962 pour ses écrits réalistes, sur la société, imaginatifs et non sans humour.
Tennessee Williams (théâtre) : Un tramway nommé Désir, 1947 (adaptation cinématographie en 1951 par Elia Kazan). La Chatte sur un toit brûlant, 1955 (adaptation cinématographie en 1958 par Richard Brooks). Williams est plus connu pour son oeuvre théâtrale.
Ernest Hemingway : admirateur de Mark Twain, il n'a pas vraiment décrit, ni vraiment vécu les milieux populaires dans lesquels la guitare picking a pris son essor. En revanche, son apport littéraire, son style minimaliste efficace, et l'utilisation d'éléments de surface immédiatement perceptibles afin de refléter et suggérer au lecteur toute une profondeur d'interprétation ont marqués ses contemporains et illustrent un aspect typiquement américain. Les Aventures de Nick Adams (24 nouvelles), Le Vieil Homme et la Mer, 1951.
Jack Kerouac : Sur la Route, 1957. Kerouac a un style spontané, d'un rythme qu'il dit lui même inspiré du Jazz et du Be Bop. Il a également écrit de la poésie, citons Book of Sketches, 1952-53 sur ses voyages à travers les Etats-Unis.
Nelle Lee Harper : Ne Tirez Pas Sur l'Oiseau Moqueur, 1960. Sur la réalité du Sud profond.
Cormac McCarthy, Un Enfant de Dieu, 1973. Sur la vie d'un tueur des Appalaches du n des années 1960. McCarthy emploi différents styles d'écritures.
Toni Morrisson, Beloved, 1987. Sur une esclave afro-américaine. Morrisson est Prix Nobel en 1993.
Mentionnons enfin un genre en partie théâtral particulièrement populaire : le vaudeville américain en vogue des années 1880 à la grande dépression des années 1930. Celui-ci désignait sur ce continent un spectacle de variétés comprenant des artistes en partie indépendants parmi lesquels se trouvaient des musiciens, comédiens, danseurs, voire jongleurs, magiciens, acrobates... Il était d'ailleurs courant pour ces artistes de s'adonner à plusieurs formes artistiques. Le vaudeville américain tire ses origines des Minstrels Shows, et donna plus tard naissance au Music-Hall.
2 A.M. in the Subway, 1905
À la façon du quadrille français, 1903
Le réalisme se traduit par la représentation de scènes de vies populaires prises sur le vif, presque naïvement, sans aucune forme d'idéalisation. Il n'y a insufflé par l'artiste ni nostalgie, ni morale, seulement des faits et des êtres réels. William Sydney Mount (1807-1868) est considéré comme le fondateur de la peinture de genre américaine. Des artistes comme Winslow Homer (1836-1910) lui emboîtent le pas, tout comme toute une génération parmi laquelle Grant Wood (1891-1942), Thomas Hart Benton (1889-1975) ou encore Norman Rockwell (1894-1978). Les peintures rurales sont rattachées au régionalisme, branche du réalisme américain.
Cider Making - William Sidney Mount, 1840-41
Dance of the Haymakers - William Sidney Mount, 1845
The Cotton Pickers - Winslow Homer, 1876
Cranberry Harvest - Eastman Johnson, 1880
The Horsetraders - Grant Wood, 1918, style régionaliste
Southern Shack with Figures - Alfred Heber Hutty, style régionaliste
Cotton Pickers, Georgia - Thomas Hart Benton, 1928-1929 Style Regionaliste
Farmers - Ben Shahn, 1943
The Music Lesson - Thomas Hart Benton, 1943
Four Piece Orchestra - Ben Shahn, 1944
The Banjo Player - William Sidney Mount, 1856
Prisoners from the Front - Winslow Homer, 1866
Dressing for the Carnival - Winslow Homer, 1877
American Gothic - Grant Wood, 1930, style régionaliste
Cobb's Barns, South Truro - Edward Hopper, 1930 - peintre particulièrement connu pour ses sujets esseulés et mélancoliques.
Construction of a Dam - William Gropper, 1938
Threshing - John Steuart Curry, ca. 1940
The Homestead - John Steuart Curry, ca. 1935-1943
Southern Justice - Murder in Mississippi - Norman Rockwell, 1965
Si ces peintures relèvent bien du même courant réaliste, elles reflètent le creuset culturel américain par la diversité esthétique et la disparité des emprunts. Grant Wood s'inspire de peintres flamands et allemands des XVe et XVIe siècles, de même que Rubens inspire Thomas Hart Benton, Winslow Homer intègre les techniques de l'école de Barbizon, William Sydney Mount est marqué par l'anglais William Hogarth, Norman Rockwell tire des idées de l'illustrateur pour enfants Howard Pyle, et de Joseph Christian Leyendecker, concepteur d'affiches et de publicités, et les peintures de Ben Shahn porte l'empreinte de la lithographie.
Par le réalisme de ses représentations, l'artiste cherche à effacer tout prisme créatif, à éliminer toute volonté apparente d'orienter vers un quelconque message, laissant ainsi une totale liberté d'interprétation et de point de vue au spectateur. En témoigne l'avertissement de Mark Twain, empreint d'humour, pour Les Aventures d'Huckleberry Finn :
"Quiconque essaiera de trouver un motif à ce récit sera poursuivi ; quiconque essaiera d’y trouver une morale sera exilé ; quiconque essaiera d’y trouver une intrigue sera fusillé.
Par ordre de l’Auteur."
En témoigne encore la réserve d'Edward Hopper sur sa personne et son art devant les journalistes : "The whole answer is there on the canvas" [Toute la réponse se trouve là, sur la toile].
Selon Harmon et Holman, "là où les romantiques transcendent l'immédiat pour trouver l'idéal, [...] les réalistes concentrent leur attention à un degré remarquable sur l'immédiat, l'ici et maintenant, l'action spécifique et la conséquence vérifiable." (A Handbook to Literature, Upper Saddle River, N.J. : Pearson Prentice Hall, p. 428).
Mais loin de nier toute émotion ou orientation personnelle de l'artiste, il s'agit bien de mettre le spectateur directement au contact du sujet par un réalisme factuel tel qu'il éclipse la présence du prisme créateur. En 1933, Hopper écrit dans ses "Notes on painting" pour une exposition au Museum of Modern Art : "Mon but avec la peinture a toujours été d’obtenir la transcription la plus exacte possible de mon sentiment le plus intime avec la nature."
Afin de créer une forte identification du lecteur au personnage fictif, pour son oeuvre La Grande Rivière Au Coeur Double, Ernest Hemingway procède à la manière d'une toile de Paul Cézanne qui l'a marqué, Dans la Forêt de Fontainebleau. Les troncs d'arbres y sont nettement dessinés, alors que le fond est plus fondu et imprécis. De même, la nouvelle d'Hemingway détaille minutieusement l'environnement direct du personnage central, comme ses activités y compris les plus anodines, tandis que les eaux et la forêt aux alentours lors d'allusions moins fréquentes ne sont que très vaguement décrits.
Ce procédé qui consiste à plonger le spectateur, ou le lecteur, dans une oeuvre par une proximité réaliste, le plaçant ainsi d'un point de vue particulier, tout en lui laissant une immense liberté d'interprétation est typique du réalisme américain.
Hopper, dans une note intitulée Statement, pour la revue Reality en 1953 avance :
"Le grand art est l'expression extérieure d'une vie intérieure chez l'artiste, et cette vie intérieure se traduira dans sa vision personnelle du monde. Aucune invention habile ne peut remplacer le rôle essentiel de l'imagination. L'une des faiblesses de la plupart des peintures abstraites est la tentative de substituer les inventions de l'intellect humain à une conception imaginative privée.
La vie intérieure d'un être humain est un domaine vaste et varié qui ne se limite pas à des arrangements stimulants de couleurs, de formes et de motifs.
Le terme de vie utilisé dans l'art n'est pas à mépriser, car il implique toute l'existence et le domaine de l'art est de réagir à elle et non de la fuir.
La peinture devra traiter plus pleinement et moins obliquement de la vie et des phénomènes de la nature avant de pouvoir redevenir grande".
Le champ des courants musicaux liés au picking et à ses débuts est trop vaste pour être traité ici. Si le ragtime, le blues, la country et le jazz sont les principaux courants, les influences vont du honky-tonk à Broadway en passant par la Tin Pan Alley, les musiques hawaiiennes, le bluegrass, la old-time-music, le piano stride, le folk, les negro spirituals et gospels, etc. Convenons que ces courants musicaux sont l'incarnation même du réalisme américain en ce qu'ils sont spécifiquement américains, populaires, immersifs et ne sont pas dépourvus d'humour.
Enfin, et afin de relever l'omniprésence du réalisme américain et de sa dimension populaire, notons qu'Antonín Dvořák, un temps directeur du Conservatoire de New York s'inspire de musiques amérindiennes et afro-américaines pour sa Symphonie du Nouveau Monde. Son 12e quatuor à cordes, dit "Américain", ne cache pas non plus l'influence du blues, de negro spirituals et de chants amérindiens ; ni même du chant du piranga écarlate, un oiseau endémique. Il a par ailleurs incité ses étudiants à puiser dans le répertoire populaire américain.
C'est la fusion des danses européennes telles que les Quadrilles, les Polkas et les Marches d'une part, et d'autre part la sensibilité des Noirs héritée de danses comme le Juba, la Bamboula et l'African Shuffle qui va produire une originalité proprement américaine. Si on parle aujourd'hui de danse jazz vernaculaire ("vernacular jazz dance"), il était question de Cake-Walk, Charleston, Black Bottom, ou encore Lindy Hop, mais aussi d'une culture antérieure plus large, faite d'influences diverses dont témoignaient les spectacles de Minstrels, le Buck and Wing, ou encore les chants religieux impliquant le corps à la limite de la transe.
1780, The Old Plantation (Anonyme). Esclaves noirs dansants au son du banjo et des percussions
Les danses des noirs, indissociables de la musique, ont marqué les blancs par la forte implication physique, l'aspect syncopé au sein d'une solide régularité des tempos, des jeux de métriques et d'accentuations déroutants, une omniprésence de l'improvisation, l'insertion de "blue notes" et les modulations vocales expressives s'étendant du gémissement (moanin') aux jeux de yodel.
Le Cakewalk, apparu en Floride après 1850, était dansé par les noirs afin de parodier des danses des blancs.
Le Charleston, de la ville éponyme en Caroline du Sud, est une danse populaire des années 1920, qui tire ses origines du Juba. Son rythme syncopé est caractéristique.
Le Black Bottom, né dans le Sud rural, est une variante du Charleston, et tire ses origines du Juba. Il accorde une place centrale aux pas sautillés ponctués d'une claque sur l'arrière train.
Le Lindy Hop est originaire de la communauté noire américaine de Harlem à New York et fusionne de nombreux courants issus d'Europe et d'Afrique. Il se caractérise par des mouvements rotatifs et énergiques.
Le Buck and Wing est l'ancêtre des claquettes. Il s'agit d'un mariage entre la gigue irlandaise et l'African Shuffle, né dans les plantations.
Shirley Temple & Bill "Bojangle" Robinson
Cet aperçu de différentes danses n'est pas exhaustif, et les frontières sont particulièrement poreuses. L'évolution a été permanente et les hybridations n'ont jamais cessé.
C'est d'une musique du pianiste Fats Waller composée en 1942, reprise ici par Chet Atkins en 1959, dont le Nashville Ballet s'est inspiré pour créer cette chorégraphie ; avec en fond The Sources of Country Music de Hart Benton.
Notons que "Jitterbug" désigne un danseur de swing, ou d'une danse cousine comme le Lindy Hop, Charleston, Balboa, Jive... une danse vive et nerveuse aux mouvements d'apparence erratique. Mais rien de tout cela ici. Le compositeur avait déjà réalisé un mariage cocasse entre le terme, lié à une danse binaire, et la valse... à 3 temps. Et le Nashville Ballet y ajoute des pas de danse classique et des costumes populaires d'époque.
La photographie réaliste de scènes populaires se développe elle aussi, sur le modèle d'Alfred Stieglitz. Un nombre considérable de témoignages nous sont parvenus sous l'impulsion de la Farm Security Administration qui par sa section photographie va faire un bilan des conditions de vie des Américains ruraux. Ainsi des photographes tels que Walker Evans (1903-1975), Dorothea Lange (1895-1965), Russel Lee (1903-1986), Carl Mydans (1907-2004), Ben Shahn (1898-1969), Marion Post Wolcott (1910-1990), ou encore Louise Rosskam (1910-2003) capturent le quotidien des américains.
En 1810, le pays compte 5 millions d’habitants. La conquête de l’Ouest franchit le Missouri après 1840, et continue à s’étendre. En 1848, l’annexion de l’Utah, du Colorado, du Texas, et de parties de l’Arizona et de la Californie met un point final à la guerre américano-mexicaine. Entre 1803 et 1853 les États-Unis triplent leur superficie qui s’étend alors d'un océan à l'autre. Les chercheurs d'or se ruent vers les nouveaux gisements (Colorado en particulier). Les Indiens sont repoussés ou déplacés.
Dès 1830, des discordes éclatent entre le Nord et le Sud en raison principalement de tarifs douaniers instaurés au Nord industriel et de l’esclavage pratiqué dans le Sud agricole.
Le Parti républicain né en 1854 et se donne pour objectif de maintenir l'Union tout en contenant l'esclavage à défaut de pouvoir l'abolir.
Fin 1860, Abraham Lincoln remporte les élections et devient le premier président républicain. Les États du Sud font alors Sécession et deviennent les États confédérés. En Avril 1861, la Guerre de Sécession éclate entre le Sud peuplé de 9 millions d'habitants, et le Nord peuplé de 25 millions d’habitants.
La supériorité du Nord industriel aux ressources financières importantes ne laisse que peu de chance au Sud qui finit par capituler en 1865, après 500 000 morts dus à la conjugaison de la guerre et de maladies.
L’esclavage est aboli, progressivement, mais les conditions de vie réelles des Noirs restent misérables.
À la fin du XIXe siècle les Etats-Unis sont montés en puissance : chemins de fer, voies maritimes, production agricole au premier plan mondial, production minière, industrie du pétrole. La mécanisation progresse, le téléphone arrive dès 1900. L’immigration européenne est particulièrement forte. Tramways et métro, gratte-ciels, éclairage urbain à l’électricité émergent dans les grandes villes. Cette forte expansion ne s’est pas faite sans crises ni faillites. Ces bouleversements obligent des populations entières à changer de région et de travail.
En 1917, les États-Unis entrent dans la Première Guerre mondiale, aux côtés des Alliés. L’agriculture des États-Unis est chamboulée par les besoins en Europe, faisant monter les prix, créant des pénuries et un fort mécontentement. Néanmoins la position des États-Unis sur le plan mondial après la guerre se trouve fortement renforcée.
En 1929 frappe une crise d’ampleur encore inégalée pour le pays : la Grande Dépression. Les États-Unis connaissent un violent krach boursier, une profonde récession, une déflation, et un chômage massif qui vont durer jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.